L’école maison : différente, mais tout aussi riche !
Et si l’école maison était une autre façon d’apprendre… avec cœur ? Dans cet article, je partage mon regard de tutrice sur cette réalité encore méconnue : ses avantages, ses défis, et comment un accompagnement personnalisé peut faire toute la différence pour les familles qui choisissent d’apprendre autrement.
Choisir l’école à la maison, ce n’est pas fuir l’école traditionnelle.
C’est faire le choix conscient d’une autre voie — une voie différente, mais tout aussi riche d’apprentissages, de découvertes… et de défis. Depuis plusieurs années, j’accompagne des familles qui font ce choix. Et si on démystifiait un peu cette réalité encore méconnue ?
Parce que même aujourd’hui, plusieurs me posent les mêmes questions :
« Ouais mais… les enfants ne seront pas sociables plus tard, non ? »
« Comment font-ils pour socialiser ? »
« Pis les apprentissages, ça marche comment ? »
« Les parents ne doivent pas travailler, j’imagine, s’ils font l’école à la maison ? »
Je pense que ça vaut le coup d’en parler… tu ne trouves pas ?
Une école, mais pas moins sérieuse
L’école à la maison, c’est d’abord une liberté d’adapter les apprentissages aux besoins, au rythme et à la personnalité de chaque enfant. Pas de sonnerie, pas de cases horaires rigides — mais beaucoup de structure… adaptée.
Apprendre autrement, ça peut vouloir dire :
lire en pyjama sur le divan,
explorer les mathématiques à travers la cuisine ou le jardin,
visiter un musée un mardi matin,
ou apprendre en pleine forêt.
Loin d’être un apprentissage au rabais, c’est souvent plus concret, plus connecté, plus vivant. L’enfant n’est pas un numéro : il est au cœur de sa propre aventure éducative.
Une richesse humaine et créative
Faire l’école à la maison, c’est aussi créer un lien fort entre parent et enfant — un lien basé sur l’écoute, la confiance et la curiosité.
Les apprentissages ne sont pas dictés par une grille horaire fixe, mais guidés par l’élan, l’intérêt et les forces de l’enfant.
Chaque moment devient potentiellement un moment d’apprentissage.
Un de mes élèves m’a d’ailleurs confié cet été, après un camp de jour, à quel point il avait été choqué par le manque de respect des règles, les propos violents et l’intimidation entre jeunes.
Ce qu’il ne comprenait pas, c’est pourquoi certains enfants, qui vont à l’école tous les jours, agissaient ainsi.
Comme quoi, l’école maison n’empêche pas l’apprentissage des règles de vie… au contraire.
Oui … il y a des défis !
C’est une réalité à ne pas cacher :
Organiser les apprentissages,
suivre les exigences du MEQ,
structurer les journées,
assurer une progression cohérente...
Tout cela représente une charge mentale importante pour les parents. Et ce n’est pas toujours facile.
C’est pourquoi plusieurs familles choisissent de se faire accompagner !
Mon rôle comme tutrice
Je travaille avec des enfants qui font l’école à la maison depuis plusieurs années, et pour chacun d’eux… j’adapte.
Chaque enfant est unique. Donc chaque planification l’est aussi.
Mon rôle ?
Créer des séquences d’apprentissage personnalisées ;
enseigner les notions essentielles (en français et en math) ;
faire des suivis réguliers ;
rédiger des bilans, planifier des défis, soutenir les parents.
Ayant enseigné plus de 13 ans dans les écoles primaires de la grande région de Montréal, je suis en mesure d’assurer que ce qui doit être vu… l’est !
Et tout ça, dans un cadre souple, rigoureux et bienveillant — exactement ce que ces familles recherchent.
Une réalité en croissance
En date du 14 août 2024, le ministère de l’Éducation du Québec rapportait 6 002 enfants inscrits en enseignement à la maison.
Le phénomène continue de croître d’année en année.
Et chaque famille a ses raisons : rythme différent, valeurs familiales, anxiété scolaire, besoins particuliers, expériences difficiles à l’école...
Peu importe la raison, ces familles ne sont pas seules.
Elles méritent d’être accompagnées avec respect, bienveillance… et professionnalisme 💛
L’école maison n’est pas parfaite.
L’école traditionnelle non plus.
Mais les deux peuvent coexister.
Et si on commençait par écouter…
sans jugement, et en respectant le choix de chaque famille ?
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